Le Penseur

  • Le Penseur, sur élément de chapiteau
    Conception : 1881-1888 | Réalisation : vers 1922- 1925
    H. 100 ; L. 55 ; P. 55 cm
    Plâtre enduit d'un agent démoulant
    S.03469
  • Le Penseur, sur élément de chapiteau
    Conception : 1881-1888 | Réalisation : vers 1922- 1925
    H. 100 ; L. 55 ; P. 55 cm
    Plâtre enduit d'un agent démoulant
    S.03469
  • Le Penseur, sur élément de chapiteau
    Conception : 1881-1888 | Réalisation : vers 1922- 1925
    H. 100 ; L. 55 ; P. 55 cm
    Plâtre enduit d'un agent démoulant
    S.03469

Bien qu’il soit l’une des œuvres d’art les plus célèbres du monde, Le Penseur a des origines assez mystérieuses, et sans doute plus sombres que ce que l’on croit. Il est probable en effet que Rodin l’ait créé initialement comme une image de Minos, le juge des Enfers dans La Divine Comédie, qui assigne les damnés qui arrivent devant lui à l’un des neufs cercles qui constituent les régions infernales, où ils seront punis en fonction de leurs péchés.

Modelé sans doute vers 1881-1882, et conçu d’emblée pour occuper le centre du tympan de La Porte de l’Enfer, Le Penseur a vu progressivement sa signification évoluer. Dès 1884, on trouve trace de son titre actuel, qui fait référence à la statue de Laurent II de Médicis par Michel-Ange (Florence, sacristie de San Lorenzo). Il a peu à peu été considéré comme une image de Dante, l’auteur de la Divine Comédie, qui réfléchit à son œuvre et médite sur le sort des damnés croisés dans les Enfers. Puis Rodin l’a considéré de manière autonome, hors du contexte de la Porte, et l’œuvre a pris définitivement son titre de Penseur à la fin des années 1880. C’est dans sa version agrandie qu’il est devenu l’icône que nous connaissons.