Faunesse debout

Proche de la Faunesse à genoux par ses formes et par l’inspiration baudelairienne qui a présidé à sa création, la Faunesse debout s’en distingue néanmoins par une sorte d’innocence très calculée. Elle esquisse un geste de pudeur de sa main droite ramenée vers sa tête et détourne le regard. Sa pose et sa nudité, cependant, ne dissimulent rien des charmes de cette tentatrice. Rodin lui a donné un corps jeune et vigoureux, élancé, aux longues jambes, à la taille fine et à la poitrine peu développée – il appréciait particulièrement ce type féminin, assez original par rapport aux canons de son époque.
Le sculpteur a produit plusieurs exemplaires en marbre, comme souvent.