Faunesse à genoux
Comme la Faunesse debout, la Faunesse à genoux fait partie des figures ajoutées par Rodin au tympan de la Porte sans doute dans la seconde moitié de 1887, en avant des bas-reliefs qui en forment le fond. Elle n’a que peu à voir avec L’Enfer de Dante, et doit plutôt sa pose provocante et sa sensualité très assumée à l’inspiration que Rodin chercha dans les Fleurs du mal de Baudelaire.
Le sculpteur en fit exécuter plusieurs exemplaires en bronze et en marbre, et en tira une variante intitulée La Toilette de Vénus. Cette œuvre débarrassée du prétexte faunesque est plus séduisante, plus aimable, mais elle a perdu au passage une large part de l’étrangeté qui donnait à la Faunesse à genoux un charme si particulier.